L’Espace Fiohomé de Lomé, a accueilli la première du spectacle de théâtre « Moyenne Sexuellement transmissible » ce vendredi 1er septembre 2023. À travers ce texte de Gustave AKAKPO, la comédienne Séfako Abra AGBOKOU, lève le voile sur la délinquance de l’environnement éducatif.
Comme un miroir, il s’agit d’un spectacle qui expose avec humour les comportements qui perturbent le système éducatif. Dans un collège d’un village imaginaire, trois comédiens interprètent les dérives d’un enseignant qui a pris l’habitude d’user de son autorité sur les filles de son établissement. Sans pour autant choquer le public, le texte nous parle de ‘‘elle’’, une adolescente jouant de son corps pour obtenir des notes allant de passable à légèrement passable. Sous la malicieuse domination de l’enseignant, ‘‘elle’’ se retrouve dans le piège sans fin des moyennes sexuellement transmissibles.
Si le jeu d’acteur est resté constamment aléatoire, il n’en demeure pas moins que le sujet de ce spectacle traite d’une grosse entrave à l’éducation. Sans porter de jugement, Séfako invite les acteurs de l’éducation à des réflexions approfondies sur cette problématique.
« Moyenne Sexuellement transmissible, c’est une négociation de note entre élèves et enseignants, et après ça bascule dans quelque chose que l’enseignant ne maîtrise pas. Le texte fait intervenir des personnages à la fois réels et irréels, ce qui donne une autre dimension à la pièce », explique Séfako Abra Agbokou.
En quarante minutes, les acteurs ont su accrocher le public de Fiohomé avec leurs gestes calculés, leur changement de voix et surtout ce jeu de passe-passe entre le réel et l’imaginaire.
Prévue pour être représentée dans plusieurs autres endroits, la pièce se joue sur un décor minimaliste, composé simplement d’une toile de fond de couleur noire décorée avec des chiffres découpés dans du contreplaqué. Avec leurs accoutrements typiquement scolaires, les comédiens ont projeté le public dans une réalité purement scolaire.
Cependant, la pièce a pris fin sur des questionnements tout comme à son début, laissant la place aux critiques d’art pour échanger sur « le travail, la démarche de la création, les incompréhensions du public, etc. », a conclu Séfako Abra Agbokou avant de remercier les comédiens, techniciens, critiques, artistes, amateurs d’art, partenaires, journalistes, public…
Aklesso Authentik